Comment fonctionne le droit de veto à l’ONU ?

Le fonctionnement du droit de veto à l’ONU est un mécanisme fondamental du Conseil de sécurité. Ce privilège est réservé aux cinq membres permanents : les États-Unis, la Russie, la Chine, le Royaume-Uni et la France. Lorsqu’un de ces pays s’oppose à une résolution par un vote négatif, il bloque de facto son adoption, quelle que soit l’approbation des autres membres. Ainsi, les décisions majeures peuvent être entravées par un simple non.

Qu’est-ce que le droit de veto ?

Le droit de veto est un mécanisme spécifique qui permet aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU de bloquer l’adoption de résolutions. Ce système a été mis en place dans le cadre des discussions qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, ayant pour objectif de garantir la coopération entre les puissances victorieuses de la guerre. Les membres permanents, à savoir les États-Unis, la Russie, la Chine, la France et le Royaume-Uni, détiennent ce privilège, qui devient une forme d’influence majeure dans les affaires internationales.

Lorsqu’un de ces pays exprime un vote négatif sur une proposition, celle-ci ne peut pas être adoptée. Toutefois, une absence ou une abstention ne constitue pas un veto. Il est donc nécessaire d’obtenir non seulement un consensus au sein de ces cinq membres, mais également d’avoir au moins neuf voix favorables parmi les dix membres non permanents pour qu’une résolution soit adoptée. Ce mécanisme peut engendrer des tensions, car la simple opposition d’un membre permanent peut interrompre des décisions jugées importantes pour la communauté internationale.

Comment le droit de veto affecte-t-il la prise de décision à l’ONU ?

Le pouvoir de bloquer des résolutions conféré par le droit de veto contribue à un jeu complexe de diplomatie. Depuis sa création, ce droit a été utilisé un grand nombre de fois par les membres permanents, illustrant ainsi l’inégalité dans le processus décisionnel. Ces décisions ont un impact direct sur les actions à mener dans des situations de crise, que ce soit dans des conflits armés ou des questions humanitaires.

Voici quelques exemples d’influence du droit de veto sur les décisions de l’ONU :

  • Interventions militaires : Dans plusieurs cas, des interventions ont été bloquées par le veto d’un membre permanent.
  • Sanctions économiques : Des mesures économiques potentielles sont parfois mises en échec en raison du veto.
  • Résolutions sur les droits de l’homme : Des résolutions critiques peuvent être entravées, ouvrant la voie à des abus.

Quels sont les besoins ayant mené à l’instauration du droit de veto ?

La création du droit de veto répond à un besoin stratégique : assurer que les puissances mondiales collaborent sur les grandes questions qui touchent à la paix mondiale. Pendant les débats qui ont précédé la création de l’ONU, il est devenu évident que sans un tel dispositif, les grands pays pourraient refuser de participer à l’organisation, affaiblissant ainsi son autorité. Avoir un quota de soutien des membres permanents a paru primordial pour garantir leur engagement.

Ce droit de veto a donc été conçu avec l’idée que les États qui ont un poids significatif dans les affaires internationales soient garantis d’un certain contrôle. La tension va souvent de pair avec la responsabilité, et cela se traduit par la nécessité de ces pays de justifier l’exercice de ce droit. En matière d’intervention ou d’adoption de résolutions importantes, la réticence de l’un d’eux à accorder son approbation peut mener à des situations stagnantes.

Quels pays détiennent le droit de veto ?

Comme mentionné, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité possèdent le droit de veto. Voici les pays qui exercent ce pouvoir :

  • États-Unis
  • Russie
  • Chine
  • France
  • Royaume-Uni

Cette configuration géopolitique reflète l’ordre mondial d’après-guerre et offre à ces nations une position privilégiée sur la scène internationale. Leur influence peut cependant déstabiliser les efforts collectifs pour aborder les crises pressantes, souvent au détriment d’autres pays qui aspirent à plus d’égalité dans ces débats. Le droit de veto, en étant concentré entre les mains de quelques-uns, pose des questions de légitimité et d’équité dans le fonctionnement de l’ONU.

Quels changements sont prévus concernant le droit de veto ?

À l’heure actuelle, le sujet du droit de veto est à l’ordre du jour avec des discussions sur des réformes potentielles. La communauté internationale exprime souvent des préoccupations quant à la nécessité d’adapter les règles du Conseil de sécurité pour mieux refléter la réalité politique actuelle. Des propositions circulent pour que les membres permanents justifient leur recours au veto, une initiative visant à accroître la transparence dans ce processus.

Les changements possibles incluent :

  • Limitation des motifs d’application du veto : Restreindre les circonstances et les raisons invoquées pour bloquer des résolutions.
  • Nouveaux critères : Établir des normes sur la façon dont le veto doit être exercé, afin de rendre ce droit moins arbitraire.
  • Responsabilité accrue : Exiger que les États justifient publiquement leur utilisation du veto, favorisant ainsi un environnement plus responsabilisant.
@lemondefr

En 2023, un tiers des réunions du Conseil de sécurité de l’ONU concernaient l’Afrique. Et pourtant, aucun pays du continent n’y occupe un siège permanent. En ce 24 octobre, journée internationale des nations-unies, demandons-nous pourquoi. Vidéo : Sarah Nedjar #onu #nationsunies #diplomatie #geopolitique #afrique

♬ son original – Le Monde

Le droit de veto des membres permanents au sein du Conseil de sécurité de l’ONU représente une caractéristique centrale dans le fonctionnement de cette institution. Lorsque l’un des cinq membres, à savoir la France, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Russie ou la Chine, exprime un vote négatif, cela bloque l’adoption de toute résolution, même si la majorité des membres est en faveur. Ce mécanisme, héritage d’une époque post-Seconde Guerre mondiale, illustre les relations de pouvoir et les intérêts stratégiques qui prévalent dans les débats internationaux.

Récemment, des discussions émergent autour des demandes pour que ces États justifient leur utilisation du droit de veto, amenant une réflexion sur la responsabilité des puissances au sein de l’ONU. Cette évolution potentielle pourrait remodeler la dynamique du Conseil de sécurité et influencer davantage la gouvernance mondiale. Les enjeux qui entourent cette question semblent s’intensifier, rendant le droit de veto non seulement un outil de décision, mais également un sujet de controverses diplomatiques et éthiques.

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